La langue des signes française (LSF) est la langue des signes utilisée par les personnes sourdes et malentendantes en France. L'histoire de la LSF remonte au XVIIIe siècle, où elle a été fortement influencée par la langue des signes indigène utilisée par les sourds de Paris.
À cette époque, les personnes malentendantes utilisaient principalement les signes pour communiquer entre elles, car il n'existait pas de langue des signes officielle. Au fil du temps, cette langue a évolué pour devenir un système de signes unique, couramment utilisé en France.
Les premières tentatives de formalisation de la LSF ont été réalisées par l'abbé de L'Epee à la fin des années 1700. Ce prêtre français a étudié les signes et les symboles utilisés par les sourds et les a codifiés en une langue des signes standard. Il a formé des sourds et a également rédigé le premier dictionnaire de la langue des signes française, qui reste aujourd'hui une référence importante pour la langue des signes française.
Au XIXe siècle, Ferdinand Berthier, un éducateur sourd français, a continué à développer la langue en améliorant la structure grammaticale et la syntaxe. Il s'est également attaché à trouver une gamme de gestes et de signes pour exprimer des concepts abstraits, tels que les émotions et l'expression artistique.
Au XXe siècle, la LSF a continué à évoluer et à être reconnue. En 1975, le gouvernement français a officiellement reconnu la LSF comme une langue et, en 2005, il a ratifié la Convention des Nations unies relative aux droits des personnes handicapées, soulignant ainsi son importance en tant qu'outil d'accessibilité. Le 11 février 2005 a également été ratifié la loi dite pour l'égalité des chances selon laquelle « toute personne handicapée a droit à la solidarité de l'ensemble de la collectivité nationale, qui lui garantit, en vertu de cette obligation, l'accès aux droits fondamentaux reconnus de tous les citoyens ainsi que le plein exercice de sa citoyenneté ».
Aujourd'hui, la LSF est reconnue comme l'une des langues des signes les plus développées et les plus nuancées au monde, et plus de 300 000 personnes sourdes et malentendantes en France l'utilisent comme principal moyen de communication.
En conclusion, l'histoire de la langue des signes française témoigne de la résilience de la communauté sourde en France. De ses origines à sa formalisation, sa reconnaissance et sa croissance continue, la LSF a une histoire riche qui témoigne de l'importance de l'accès et de la communication pour tous.